Le nombre de cheveux varie de 600 à 900 au cm2, soit 100 000 à 150 000 au total. La perte de 50 à 100 cheveux par jour correspond au renouvellement naturel de la chevelure.
Normalement, le nombre de cheveux en train de pousser est 4 fois plus important que le nombre de cheveux en train de tomber. Mais ce rapport dépend de plusieurs facteurs, en particulier hormonaux. S’il devient inférieur à 4, la perte est anormale. Si la chute persiste, on peut prédire une calvitie à long terme
La chute peut être spectaculaire, mais ponctuelle…
On trouve des cheveux sur les vêtements, dans la salle de bains… voire par poignées sur l’oreiller ! «C’est ce que nous appelons la chute réactionnelle». En effet, la perte débute en général trois mois après un choc psychique ou physiologique (deuil, accident…) ou après une brusque variation hormonale (contraception, accouchement…). La chute automnale est souvent liée à la fatigue précédant les congés. «Ce type de chute vise surtout les femmes, sans épargner les hommes». «Réactionnelle ou saisonnière, la chute restera ponctuelle. Mais ne la négligez pas, car le problème pourrait s’installer.»
Une perte plus insidieuse se remarque en tournant les pages d’un album photo : d’année en année, la masse capillaire s’amenuise. Cette chute est liée à la production de testostérone et frappe plus souvent les hommes : on voit leurs tempes et leur front se dégarnir. Chez les femmes, la chevelure s’éclaircit, la raie s’élargit. Les trois facteurs en cause sont d’ordre hormonal (l’excès de sébum «noie» le cheveu), vasculaire (le bulbe est mal irrigué), et tissulaire (un réseau fibreux étouffe la racine). «La chute progressive commence souvent très tôt. S’il existe des cas de calvitie dans la famille, il vaut mieux traiter dès 20 ou 25 ans»